Retour d’un week-end à la mer. Le premier de la saison. J’ai goûté le plaisir du temps qui passe tranquillement. J’ai savouré les plaisirs simples : l’odeur d’embrun, la chaleur du soleil sur mon visage, le vent, le frisson de l’eau sur ma peau, la joie de plonger, nager, me laisser flotter, ressentir l’énergie des vagues, écouter le cri des mouettes, sentir le sable chaud sous mes pieds, l’odeur des pins. Aucun stress. Juste être mais être pleinement. En paix.

Expérimenter le RIEN et laisser de la place au vide

Je redémarre la semaine comme neuve. Le calme est toujours présent. Je chemine vers l’apaisement.
Et tranquillement, je fais la paix aujourd’hui avec mes incohérences, mes tiraillements. Je fais la paix avec le temps. J’accueille mon envie de créer et celle de me reposer. Je ralentis. Je me dévêts de mes vêtements étriqués. J’apprivoise une certaine liberté, une aisance, le « ne rien faire ». RIEN, le néant. Je ressens une contraction. Une peur subite. Et si le RIEN laissait place à quelque chose ? Et si ce rien était essentiel. Un temps de respiration. Comme en peinture. Le vide laisse le spectateur respirer, rêver, se faire sienne une œuvre. Le vide laisse la place à la création. Un espace de possible pour chacun. Me vient l’image des Voyageurs de Bruno Catalano ; ces sculptures trouées qui mettent au défi notre imagination. La cassure, le vide, inspirent.

Je peins, je crée, je remplis ma vie comme mes toiles. Je contrôle. Je recherche la perfection sans trouver la satisfaction si ce n’est celle d’une maîtrise technique encourageante.

J’ai peur du vide, j’ai peur de l’oisiveté, j’ai peur de l’imperfection.

Et si je faisais la PAIX ?